Résidences artistiques

En un instant, chavirer – Compagnie Little House
Résidence 2024

Du 20 au 29 novembre 2024, la compagnie de danse Little House a choisi de débuter la création de son nouveau spectacle « en un instant, chavirer » au milieu des étudiants et des personnels de CY Cergy Paris université.
Après 3 jours à la Maison internationale de la recherche de Neuville, la compagnie a investie, pendant une semaine, la Maison des étudiants.

A l'issue de la résidence, la compagnie a présenté un work in progress dans les halls du site universitaire de Neuville, le jeudi 28 novembre.
 

La création en un instant, chavirer

Le spectacle « en un instant, chavirer » cherche à questionner et à briser les limites entre spectateurs et artistes, en intégrant pleinement les émotions du spectateur à la fiction qui se déroule sous ses yeux.  Il questionne la frontière entre le réél et la fiction. Il cherche à apprendre à construire et à reconstruire en commun lorsque nous avons été affectés collectivement. Que faire de ces affectations ? Comment voulons-nous les transformer. Quelles sont les possibilités ? Quelle décision prendre. Ce spectacle veut donner à voir la complexité du monde qui s’immisce dans notre quotidien.

La création se fera ainsi en co-construction avec les publics à chaque étape de sa création jusqu’à sa 1ere représentation en 2026.

Sciences et arts

Pour affiner son travail d’interaction avec les publics, la compagnie a fait appel aux chercheurs de CY Cergy Paris Université, en travaillant avec l’équipe de neurocybernétique du laboratoire Etis. Les chercheurs travaillant sur le développement de robots sociaux, capables de détecter et d’enregistrer les émotions des humains seront un atout pour la mise en œuvre du spectacle.

La compagnie reviendra donc en résidence à CY à l’automne 2025 pour tester la technologie développée par Etis sur leur création.

L'Expérience du ChaoS - Projet d'installation de la ville de Cergy
Résidence 2020-2021
[Extraits du cahier des charges du projet]

L’Expérience du ChaoS, une installation artistique sur l’espace public
L’Expérience du ChaoS est un projet transversal de création participative et citoyenne. Il réunit tant dans sa forme que dans son contenu des artistes et des habitants, pour offrir in fine un espace d’exposition et de réflexion accessible à tous et de façon autonome sur l’espace public, un accès à la culture et à la citoyenneté co-construit et tourné vers l’échange.
Le projet s’entend de façon collective et collaborative tant dans la construction d’une structure que dans le discours et la réflexion portés par la réunion d’artistes autour de grands sujets d’actualité.
 
La structure
Le visiteur entre dans un espace construit à partir de matériaux de récupération (portes, fenêtres, meubles, claustra, palettes…), qui, une fois assemblés, forment des allées et des espaces d’exposition ; vue de dessus, cette construction prend la forme de l’étoile du Chaos, un cercle avec 8 flèches partant vers l'extérieur.

Trois types d’espaces artistiques sont définis :
 au bout des flèches, 5 espaces triangulaires accueillent des artistes travaillant sur l’image et engagés dans un questionnement sur les dérives et travers de la société moderne, un regard sur les conditions de vie et les déséquilibres planétaires. Ces espaces sont nommés Chambres des Désillusions ou Boîtes de Pandore ;
 dans l’épaisseur du cercle central, 6 espaces sont dédiés à des problématiques mondiales et sociétales, et à une réflexion sur nos modes de vie et de consommation. Ils proposent des scénographies différenciées et touchent du doigt nos rapports presque inconscients aux ambivalences de nos fonctionnements comportementaux : numérique/tactile, virtuel/réel, ludique/didactique…. Ces espaces sont appelés Antichambres ;
 sur l’extérieur de la structure, les huit espaces délimités par les « bras des flèches » sont le lieu d’expression et d’exposition des réalisations issues d’ateliers menés par des artistes auprès d’habitants tout au long de l’année.
 
Un regard sur l’actualité
A travers les espaces artistiques et expériences sensorielles dans lesquelles le visiteur s’engage, L’Expérience du ChaoS propose un regard et un questionnement sur l’actualité, sur les problématiques qui influencent nos vies, soulèvent des interrogations, suscitent le débat. Un focus sur l’influence de l’information, ses canaux de diffusion, sa véracité et les possibilités de la vérifier, la facilité de son altération… donne également au visiteur des clés pour mener une réflexion plus personnelle : comment repenser le monde sans être influencé mais en ayant en main toutes les cartes pour se forger une opinion ? L’objectif du projet artistique est également de faire émerger de nouveaux regards sur l’actualité.
Cette réflexion sur le monde et sur soi dans ce monde résonne plus que jamais, au coeur de la pandémie du COVID-19 : en observant au jour le jour l’évolution des mesures prises par tous les pays pour endiguer l’épidémie, en écoutant les habitants se confier dans leur relation aux nouvelles contraintes imposées, que nous apprend le confinement et l’arrêt forcé des pays sur les modèles de développement dans lesquels nous vivons au quotidien, sur nous-même et sur nos rapports aux autres et au reste du monde ? Qu’est-ce que la crise planétaire permet de faire émerger des situations sociales et des phénomènes sociétaux en souffrance et latents ? Comment les déséquilibres sont-ils exacerbés et explosent-ils à travers la monde, phénomène largement amplifiés par la rapidité de la circulation de l’information ?

Espaces d’exposition des ateliers
Sur l’extérieur de la structure se déploient les espaces d’exposition qui accueillent les travaux réalisés en atelier, en amont ou pendant la présence de la structure sur l’espace public. Plusieurs artistes locaux et étrangers mèneront sur l’année 20/21 des ateliers avec des groupes d’habitants afin de traduire, de façon artistique, une réflexion sur un sujet d’actualité différent. Les thématiques abordent tant des champs sociaux, comportementaux, qu’économiques, environnementaux, etc. : droits, libertés, environnement, développement, migrations, avancées scientifiques, humanisme, spiritualité, égalité, consommation, mondialisation, réseaux d’information…
Ces espaces présentent donc des réalisations collectives et croisent les regards et interprétations de différents groupes, guidés par des artistes. Lors de la première installation de L’Expérience du Chaos, tous les groupes se réuniront en même temps, avec l’artiste associé, pour créer et installer le résultat de leurs réflexions in situ. Ce temps sera ainsi à la fois collaboratif et collectif dans la réalisation artistique, mais également temps de rencontre et d’échange entre les groupes.

À CY Cergy Paris Université, c'est le street artist Pierre Lallain (NDEK) qui intervient auprès de plusieurs groupes d'étudiant-es afin de contribuer à l'Expérience du Chaos en 2020-2021, puis le peintre Jérôme Bouscarat en 2021-2022.


Noblesse, Jérôme Bouscarat, 2018
Noblesse, Jérôme Bouscarat, 2018

Biographie de Jérôme Bouscarat (source : Artsper)


"La leitmotiv de l’artiste est le portrait, dont toute la modernité réside dans un mélange de folie, d’humour noir et de référence classiques. Les époques et les genres dialoguent et se répondent. On se rapproche tantôt de l’académisme et de la peinture religieuse, tantôt de l’art populaire. « Je possède une culture caribéenne par mon père, culture qui mêle sacré et profane. Je suis marqué par cette influence ». Le soucis du détail est très présent, et révèle l’aspect décalé des oeuvres. Quelquefois, les sujets se parent de têtes d’animaux, dans une recherche de l’étrange, du mystère, créant un univers atypique teinté de noirceur..."
L'Émergence de la Joie - Pierre Lallain (NDEK)
Résidence 2020-2021

CY Cergy Paris Université
CY Cergy Paris Université


En miroir du projet Expérience du Chaos, Pierre Lallain (NDEK) développe son propre projet dans le cadre d'une résidence à CY Cergy Paris Université : Un vent de liberté.

"En opposition avec le style imposant de l’Expérience du Chaos, je propose de réaliser des drapés qui seront installés dans les espaces entourant les baies vitrées, accrochés en se servant des tubulaires. Chaque drapé, kakémono, d’une couleur différente et d’une dimension de 5m sur 2m sera peint avec une série de motifs représentant les différents type d’écriture. Comme un écho aux civilisations précédentes. Dans le cadre d’un atelier participatif, de grandes ficelles porteront des messages sur des papiers comme une multitude de drapeaux colorés, à l’instar des drapeaux de prières tibétains. Elles seront accrochées et suspendues. Ces messages seront réalisés sur les temps du midi, messages d’espoir, demandes absurdes, il s’agit de se projeter faire des propositions sur le monde de demain, sur les envies de chacun, cela peut aller de "j’aime Julie" , "je voudrais éradiquer la faim dans le monde" : un espace de libre expression."- Pierre Lallain (NDEK)

Retour en vidéo sur l'installation
 

Vidéo émergence de la joie
Vidéo émergence de la joie

Les masques utilisés dans cette installation ont été récoltés tout au long de l'année au lycée Paul Emile Victor à Osny, grâce à la participation des lycéens et des équipes pédagogiques qui les ont collectés. Les masques ont ensuite été placés en quarantaine avant l'installation et sont restés en décontamination plusieurs mois avant leur réutilisation artistique.

La Trilogie de la Terre - Agathe Simon / Le Groupe
Résidence 2019-2020

Créé par Agathe Simon, le projet Trilogie de la Terre propose de recréer le portrait d’une humanité disparue afin de mieux appréhender le futur de notre planète.
 

Dans un contexte de globalisation et de flux migratoires, son enjeu est de dévoiler les racines de la mondialisation, présentées à travers cinq personnes vivant sur cinq continents.
 

Chacun de ces « correspondants » mènera l’enquête sur son plus ancien aïeul identifié (ou « ancêtre racine ») :
1. en Europe : un laboureur né en 1604 dans le Pays du Forez (département de la Loire, en France),
2. en Asie : un petit commerçant spécialisé dans la toile de jute, né en 1861 dans un village près de Calcutta,
3. en Amérique : une Amérindienne de la population Lakota (États-Unis) née au XIXe siècle,
4. en Océanie : Nuku, un chef de tribu ayant conquis l’île de Hiva Oa autour de l’an mille, dans l’actuel archipel des Marquises,
5. en Afrique : un Ivoirien de la population Toura, né en 1902 à 700 km d’Abidjan, au nord-ouest du pays


Pour renouer avec la terre de leurs ancêtres et explorer leurs origines généalogiques, les "correspondants" sont assistées par le Centre de Recherche sur l’Inconnu (C.R.I.), constitué de professeurs et d’étudiants de CY Cergy Paris Université et de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy.
 

Le projet Trilogie de la Terre donne lieu à un film, une publication, une exposition et un forum interdisciplinaire.
 

Regarder le film La Trilogie de la Terre :
Regards Photographiques - Bertrand Meunier
Résidence 2016

Bertrand Meunier, artiste photographe du collectif Tendance Floue, a été accueilli en résidence à l'UCP entre janvier et mai 2016.
 

S’appuyant sur une démarche cinématographique, son travail s’est focalisé sur des sujets de tensions : le monde industriel chinois à la fin des années 90 (pour lequel il reçoit le prix Niépce en 2007), la situation au Pakistan ou encore la maladie de son père. Membre du collectif Tendance Floue, il participe à la création de « Sommes-nous ? », lauréat en 2007 de l’Infinity Award de l’International Center of Photography de New-York (ICP).
En immersion dans plusieurs endroits de France, il s’intéresse aujourd’hui aux difficultés dans des quartiers de Seine-Saint-Denis et parcourt le territoire de Cergy-Pontoise et de l’université où il tient un cours dans le cadre de sa résidence.
 

Bertrand Meunier a également mené l'UE libre photographie de 2015 à 2019. Les étudiant-e-s participant-e-s ont exposé à de nombreuses reprises à l'université, et réalisé l'exposition Croisements d'arts (en collaboration avec les étudiant-e-s en Licence professionnelle Métiers du numériques) en 2017 au Carreau, espace des arts visuels de la ville de Cergy.

Bertrand Meunier a donné une conférence intitulée "Subjectivité et documentaire, ou comment la photo se saisit du réel" le 8 décembre 2016 dans le cadre du cycle de conférences-débat Université Ouverte.