Christophe Mimeur

Mes travaux de recherche s’articulent autour de l'interaction entre la dynamique des réseaux de transport et la dynamique des territoires qu'ils desservent. Il s'appuie sur la combinaison des échelles spatiales et temporelles : de la desserte très actuelle à l'inertie de la longue durée depuis le XIXème siècle, de la desserte d'un territoire local aux mécanismes d'auto-organisation des réseaux à l'échelle nationale.

J'ai développé dans ma thèse un instrument de recherche permettant de mesurer des accessibilités multimodales sur le temps long sur le territoire français, à partir de la croissance du territoire français. J'ai comparé l'évolution de cette accessibilité avec les dynamiques de population : le réseau semble renforcer les dynamiques préexistantes en même temps qu'il s'installe d'abord dans les territoires les plus dynamiques. Pour autant, des facteurs exogènes, parfois politiques, viennent apporter de nombreuses exceptions qu'il s'agit encore d'objectiver.

Mes travaux actuels se trouvent dans la lignée de ma thèse, en élargissant sans cesse les échelles de temps et d'espace. Il s'agit de prendre en compte de plus en plus de modes sur le temps long (chemins de postes, voies navigables, réseau routier, réseau ferré) et d'explorer de nouveaux terrains (France, régions, Grande-Bretagne).
Je suis actuellement impliqué dans l'ANR COMMUNES (INED, Cambridge University, Université de Bourgogne, MRTE), qui vise à reconstruire le découpage administratif français depuis la Révolution et à retracer les réseaux terrestres depuis le XVIIIème siècle.
Je suis également dans un groupe de travail (MRTE, Géographie-Cités, LVMT, Art-Dev) portant sur l'évolution des dessertes ferroviaires dans la seconde moitié du XXème siècle.
Je suis également associé à des travaux à l'interaction entre géographie des transports et développement territorial, qui s'intéressent les circulations de richesses dans les territoires par le biais des mobilités quotidiennes.