le 21 octobre 2024
  • The Conversation

Publié le 22 octobre 2024 Mis à jour le 7 mars 2025

Patrimoine : algues, bactéries, champignons à l’assaut des vieilles pierres

Abbaye royale de Chaalis, dans l'Oise
Abbaye royale de Chaalis, dans l'Oise - © Patrick Di Martino, Fourni par l'auteur

Algues, bactéries, champignons… les microbes partent à l’attaque des vieilles pierres, dont certaines sont des monuments historiques. En comprenant mieux leurs modes d’action, on peut limiter les dégats – par exemple en utilisant des bactéries pour nettoyer les graffiti ou en testant des huiles essentielles sur le Colisée, à Rome. Article rédigé pour The Conversation par Patrick Di Martino.

Patrick Di Martino, Professeur des universités en microbiologie, CY Cergy Paris Université

Dans la grotte ornée de Lascaux, le surtourisme a entraîné le développement massif de champignons noirs Ochroconis lascauxensis à cause de la condensation d’eau sur les parois, des élévations de température, de la concentration en CO2 et en matière organique. La présence massive d’humains dans une grotte restée fermée des milliers d’années a modifié l’équilibre des communautés microbiennes et favorisé la prolifération de certains microorganismes… ce qui a nécessité sa fermeture au public.

Aujourd’hui, grâce à une meilleure maîtrise du climat dans la grotte, et à la limitation de l’accès à un nombre restreint de conservateurs et de scientifiques, la grotte va mieux mais la situation reste fragile. La création du fac-similé Lascaux IV permet à un large public de visiter une représentation de l’intégralité de la grotte originale.

Grottes de Lascaux
Grottes de Lascaux - Reproduction de la grotte de Lascaux, Lascaux IV. - © Patrick Di Martino, Fourni par l'auteur

Verdissement d’une toiture par développement de microalgues, de cyanobactéries ou de mousses ; jaunissement de parois de grottes ornées à cause de bactéries ; pourrissement des charpentes et boiseries dont se nourrissent les champignons lignivores et certaines moisissures ; perte de matière par des lichens ou des "biofilms" microbiens à la surface de la pierre… la "biodégradation" peut se définir par tout changement indésirable des propriétés d’un bien culturel causée par l’activité d’organismes vivants. [...]

Lire la suite sur The Conversation

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons.
 

En savoir plus