Accompagnement du handicap
Vous êtes ici :
- 🏠
- CY Cergy Paris Université
- Université
- Partager
- Actualités
le 15 septembre 2020
Vie de l'établissement
Vie étudiante
Publié le 31 août 2020– Mis à jour le 10 mai 2021
L'association LED distribue des paniers repas pour les étudiants
Afin d’aider les étudiants fragilisés par la crise sanitaire liée à la Covid-19, Les Eco-Droits (LED), association étudiante de CY Cergy Paris Université a organisé 5 grandes distributions de paniers repas pendant les mois de juin et juillet 2020. Au total, ils ont distribué 595 paniers repas contenant des produits alimentaires et d’hygiène. Entretien avec Tyfenn Pruny.
CY Cergy Paris Université (CYU) : En quoi consistait l’opération ? Comment l’idée est venue ?
Tyfenn Pruny (TP) : La précarité étudiante est une situation à laquelle nous, fédérations territoriales étudiantes et associations d’Ile-de-France, sommes confrontées tout au long de l’année. Selon une étude de l’Observatoire de la Vie Etudiante (OVE) : "20 % des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté, 1 étudiant sur 2 est contraint de se salarier, 1 sur 3 a déjà renoncé à des soins et 65 % sautent régulièrement des repas". La crise sanitaire que traverse le pays depuis plusieurs mois a contraint la population française à modifier son mode de vie. Face à la perte d’emplois étudiants et l’isolement social et familial, la communauté étudiante n’a pas été épargnée, laissant alors des milliers de jeunes en grande difficulté.
Ainsi, l'opération consistait à venir en aide à ces étudiants dans le besoin par la perte de leur travail, une situation familiale compliquée, un job d'été annulé, la hausse des prix de certains produits qui ne leur permet plus d'acheter tout ce dont ils avaient besoin. En bref, un petit coup de pouce face à cette crise qui a engendré pour certains ou aggravé pour d'autres, une certaine précarité de vie.
En temps normal, les associations accompagnent les étudiants en situation de précarité à travers les épiceries sociales et solidaires appelé AGORAé. Malheureusement, celles-ci étant pour certaines fermées car situées au sein même de l’université et pour d’autres ré-ouvertes il y a peu, beaucoup d’étudiants étaient donc livrés à eux-mêmes.
A Cergy, la situation était d’autant plus préoccupante car aucun de ces dispositifs n’existent en temps normal.
Avec le soutien du réseau national, la Fédération des Associations Générale Étudiantes (FAGE), les associations/fédérations d’Ile-de-France ont décidé de mettre en place une distribution de paniers gratuits composés de produits alimentaires et d’hygiène ouverte à l’ensemble des étudiants de nos territoires respectifs. Ainsi, ce sont plus de 300 paniers qui ont déjà été distribués par l’Association Générale des Etudiants de Paris (AGEP) et I’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ). Au fil des distributions, les associations/fédérations ont pu constater que des étudiants très éloignés de leur universités sollicitaient leur aide, allant de Cergy jusqu’à Neuilly Plaisance, territoires où les étudiants ne disposent pas d’une AGORAé.
La FAGE, dont nous sommes adhérents, m'a contactée afin de me demander si notre association voulait rejoindre cette initiative. C'est ainsi que Interassos UVSQ, l’AGEP, la Fédération des Associations de Créteil (FAC), la fédération des associations de l'université Paris Nanterre (FAX), et nous Les Eco-Droits (LED) de CY Cergy Paris Université, nous sommes associées dans le but de proposer ces paniers à l’ensemble des étudiants du territoire Île-de-France.
Le but de ce regroupement d'association était l'entraide. En effet, ces associations/fédérations nous ont aidé et inversement, dans la rédaction du projet et des demandes de soutien ainsi que dans l’explication de la construction de celui-ci.
Dans ce groupe, certaines associations/fédérations ont pu mettre en place ce projet, d'autres n'ont malheureusement pas pu le mener à bien, par exemple par manque de soutien financier.
CYU : Quel est le but de l’association et de quoi s’occupe-t-elle ?
TP : Les Eco-Droits (LED) est une association représentative des étudiants de CY Cergy Paris Université au sein des conseils universitaires. Elle défend les intérêts moraux et matériels tant collectifs qu’individuels, contribue au développement de la vie étudiante et d’événements culturels (concours de culture générale par exemple). Elle apporte également du soutien aux étudiants durant leur cursus universitaire par le biais de nombreuses conférences d'aide à l'orientation (conférence choix Gestion Finance, conférence Erasmus, conférence examen du barreau, etc.).
Nous sommes l'association représentative des étudiants en Economie, Gestion et Finance et en Droit mais depuis notre élection aux conseils centraux, nous avons maintenant vocation à représenter et aider tous les étudiants de CY Cergy Paris Université, mais notre priorité reste l'Economie et le Droit.
Nous organisons de nombreux stands de vente alimentaire avec des jeux, dans le but d'aller au contact des étudiants et de savoir comment ils se sentent, s'ils ont d’éventuels problèmes que nous pouvons résoudre ou des questions auxquelles nous pouvons répondre et enfin de proposer du fait maison à bas prix. Nous faisons le lien entre les étudiants et les différentes sphères de l'université (direction, présidence, secrétariat, enseignants). Ainsi nous réglons certains différends entre les parties.
Lors des crises, nous sommes également le lien entre l'université et les étudiants. Par exemple, en décembre 2019, lors des grèves des cheminots, afin de garantir le respect de leurs droits et veiller à ce que chaque décision lors des différentes crises respectent leurs intérêts. Nous sommes formés à cela par la FAGE et la fédération nationale des associations représentatives des étudiants en sciences sociales (ARES) qui est notre fédération de filière, et nous formons à notre tour nos élus étudiants.
Lors de la continuité pédagogique suite au confinement, nous avons travaillé et discuté avec la direction afin d'obtenir des compromis, des solutions aux problèmes et avons également relayer les informations via des communiqués.
CYU : Comment ce projet a pu être possible et quel accompagnement l’association a-t-elle reçu ?
TP : Nous avons été contactés par la FAGE et accompagnés par les associations et fédérations d’Ile-de-France dans la rédaction du projet. Puis dans la mise en place, le budget prévisionnel, la recherche de fonds, la création des sondages, des dossiers d'inscriptions et des paniers, les plannings et la logistique, en soit le projet dans son intégralité, c'est une des membres de mon bureau, Paloma Chazal et moi-même qui avons organisé cela ensemble pendant un mois.
Nous avons aussi été accompagnés par CY Cergy Paris Université qui nous a soutenus financièrement par le bais de sa Fondation.
Mais aussi logistiquement, car l'université par le bais de la vie associative nous a donné accès à la Maison Des Etudiants (MDE) afin que nous l'utilisions comme salle de stockage et de distribution des paniers.
CYU : Quels étaient les partenaires du projet ?
TP : Nos partenaires étaient :
CYU : Comment se déroulaient les distributions ?
TP : Je passais commande au centre Leclerc la semaine d'avant la distribution, puis le lundi matin à 9h, nous venions récupérer la commande. Ce sont avec les voitures des membres du bureau LED, bénévoles et staff LED que nous procédions à la récupération. Puis nous préparions de façon méthodique dans la MDE, les denrées afin de faciliter la distribution des paniers.
Nous envoyions un dossier d’inscription également la semaine d'avant, avec des créneaux horaires au choix entre 12h30 et 18h30. Puis un mail de confirmation était envoyé aux étudiants inscrits.
La remise des paniers se faisait sur simple présentation de la carte étudiante ou du certificat de scolarité, et la présence de l’étudiant sur la fiche d'inscription sur laquelle un membre LED émargeait pour chaque étudiant.
Les paniers changeaient toutes les semaines. Il y a eu des légumes et fruits, comme des carottes, des courgettes, des pommes de terre ou des tomates, des denrées comme le riz, les pâtes, du blé, du couscous, de la purée, des biscuits, céréales pour le petit déjeuner. Il y a eu aussi des conserves : haricots verts et beurres, petits pois, macédoine, lentilles, etc.
En ce qui concerne les produits d'hygiène, nous avons mis du shampoing, du gel douche, des brosses à dents, du dentifrice, du savon pour mains ou encore des serviettes hygiéniques car oui, les produits hygiéniques féminins sont aussi des produits de première nécessité !
Petit bilan chiffré de l’opération :
CYU : Comment avez-vous vécu l’expérience ? Quelles ont été les difficultés rencontrées pendant puis post confinement, notamment les règles sanitaires strictes ?
Cette expérience a été très enrichissante et aussi émouvante. Toutes les distributions ont eu lieu dans la bonne humeur. Nous nous sommes donnés à 100 % pour ces étudiants tous les lundis afin de leur apporter l'aide qu'ils méritaient et dont ils avaient grandement besoin.
Appliquer les gestes barrières n’était pas très compliqué, cela n'a pas été un grand frein au projet. Il n'est pas difficile de porter un masque et de se laver les mains régulièrement. L'université avait mis en place un tracé au sol afin que les étudiants dans la file d'attente ait un repère de distanciation physique et un membre du bureau était en permanence dehors afin de veiller à ce respect tout en créant du lien social.
Un membre était également à la porte d'entrée, afin qu'ils rentrent dans la MDE chacun leur tour et qu'ils ressortent par une autre porte pour éviter le croisement.
La seule difficulté rencontrée a été lors de la première distribution, la totalité de la commande n'était pas arrivée car la centrale du centre Leclerc a depuis le confinement des soucis de livraison. N’étant pas de notre fait ou de notre ressort, nous avions dû décaler la distribution au lendemain.
CYU : Quel est votre parcours d’études et votre projet professionnel ?
TP : Je suis en troisième année d’Economie, Gestion et Finance, mention Gestion à CY Cergy Paris Université.
Présidente de l'association Les Eco-Droits (LED) depuis juin 2019, j'ai passé la main au mois de juin, mais j'ai été réélue dans le nouveau bureau en tant que responsable projet solidaire et AGORAé.
Une AGORAé est une épicerie sociale et solidaire, ce projet et ce label AGORAé à été créé par la FAGE. En effet nous comptons continuer les distributions à la rentrée pour 2 semaines et je serai en charge du projet.
Mon objectif principal pour cette nouvelle année au sein de l'association est la construction du projet AGORAé. J'ai depuis longtemps envie de monter cette épicerie sociale et avec la Covid-19, j'ai décidé qu'il était temps de s'y atteler. L'université me soutient dans ce projet. Ainsi en collaboration avec une salariée de la FAGE, je vais monter cette AGORAé.
Je suis aussi représentante des listes des élus étudiants en conseils centraux et j'aimerais également devenir élue étudiante en Conseil Institut Économie, Gestion et Finance.
A la rentrée 2021, je souhaite intégrer une école de commerce en master Brand Marketing et me spécialiser en événementiel, dans le but de devenir chef de projet événementiel.
CYU : Que vous apporte cet engagement ?
TP : Le plaisir d'aider son prochain, d'apporter un peu d'aide à ceux qui en ont besoin et par la même occasion de sensibiliser tous les étudiants sur la précarité étudiante. Cet engagement a permis à ma collègue Paloma et moi-même, de développer des compétences en terme de management, de communication, de gestion de projet, d’organisation logistique d’événements, de recherche de fonds et de gestion de trésorerie.
CYU : Un dernier mot sur cette belle action ?
TP : Les jeunes, qu'ils soient à la recherche d'un emploi, actifs ou étudiants sont frappés de plein de fouet par cette crise sans précédent, notamment sur le volet social et économique.
En effet, les conséquences du confinement sur les ressources financières des jeunes sont nombreuses et graves. Ce sont alors des milliers de jeunes qui ont dû se tourner vers les aides alimentaires mises en place par des associations comme la nôtre.
Alors quand on a les moyens et l'opportunité d'aider, il ne faut pas hésiter et foncer !
Tyfenn Pruny (TP) : La précarité étudiante est une situation à laquelle nous, fédérations territoriales étudiantes et associations d’Ile-de-France, sommes confrontées tout au long de l’année. Selon une étude de l’Observatoire de la Vie Etudiante (OVE) : "20 % des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté, 1 étudiant sur 2 est contraint de se salarier, 1 sur 3 a déjà renoncé à des soins et 65 % sautent régulièrement des repas". La crise sanitaire que traverse le pays depuis plusieurs mois a contraint la population française à modifier son mode de vie. Face à la perte d’emplois étudiants et l’isolement social et familial, la communauté étudiante n’a pas été épargnée, laissant alors des milliers de jeunes en grande difficulté.
Ainsi, l'opération consistait à venir en aide à ces étudiants dans le besoin par la perte de leur travail, une situation familiale compliquée, un job d'été annulé, la hausse des prix de certains produits qui ne leur permet plus d'acheter tout ce dont ils avaient besoin. En bref, un petit coup de pouce face à cette crise qui a engendré pour certains ou aggravé pour d'autres, une certaine précarité de vie.
En temps normal, les associations accompagnent les étudiants en situation de précarité à travers les épiceries sociales et solidaires appelé AGORAé. Malheureusement, celles-ci étant pour certaines fermées car situées au sein même de l’université et pour d’autres ré-ouvertes il y a peu, beaucoup d’étudiants étaient donc livrés à eux-mêmes.
A Cergy, la situation était d’autant plus préoccupante car aucun de ces dispositifs n’existent en temps normal.
Avec le soutien du réseau national, la Fédération des Associations Générale Étudiantes (FAGE), les associations/fédérations d’Ile-de-France ont décidé de mettre en place une distribution de paniers gratuits composés de produits alimentaires et d’hygiène ouverte à l’ensemble des étudiants de nos territoires respectifs. Ainsi, ce sont plus de 300 paniers qui ont déjà été distribués par l’Association Générale des Etudiants de Paris (AGEP) et I’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ). Au fil des distributions, les associations/fédérations ont pu constater que des étudiants très éloignés de leur universités sollicitaient leur aide, allant de Cergy jusqu’à Neuilly Plaisance, territoires où les étudiants ne disposent pas d’une AGORAé.
La FAGE, dont nous sommes adhérents, m'a contactée afin de me demander si notre association voulait rejoindre cette initiative. C'est ainsi que Interassos UVSQ, l’AGEP, la Fédération des Associations de Créteil (FAC), la fédération des associations de l'université Paris Nanterre (FAX), et nous Les Eco-Droits (LED) de CY Cergy Paris Université, nous sommes associées dans le but de proposer ces paniers à l’ensemble des étudiants du territoire Île-de-France.
Le but de ce regroupement d'association était l'entraide. En effet, ces associations/fédérations nous ont aidé et inversement, dans la rédaction du projet et des demandes de soutien ainsi que dans l’explication de la construction de celui-ci.
Dans ce groupe, certaines associations/fédérations ont pu mettre en place ce projet, d'autres n'ont malheureusement pas pu le mener à bien, par exemple par manque de soutien financier.
CYU : Quel est le but de l’association et de quoi s’occupe-t-elle ?
TP : Les Eco-Droits (LED) est une association représentative des étudiants de CY Cergy Paris Université au sein des conseils universitaires. Elle défend les intérêts moraux et matériels tant collectifs qu’individuels, contribue au développement de la vie étudiante et d’événements culturels (concours de culture générale par exemple). Elle apporte également du soutien aux étudiants durant leur cursus universitaire par le biais de nombreuses conférences d'aide à l'orientation (conférence choix Gestion Finance, conférence Erasmus, conférence examen du barreau, etc.).
Nous sommes l'association représentative des étudiants en Economie, Gestion et Finance et en Droit mais depuis notre élection aux conseils centraux, nous avons maintenant vocation à représenter et aider tous les étudiants de CY Cergy Paris Université, mais notre priorité reste l'Economie et le Droit.
Nous organisons de nombreux stands de vente alimentaire avec des jeux, dans le but d'aller au contact des étudiants et de savoir comment ils se sentent, s'ils ont d’éventuels problèmes que nous pouvons résoudre ou des questions auxquelles nous pouvons répondre et enfin de proposer du fait maison à bas prix. Nous faisons le lien entre les étudiants et les différentes sphères de l'université (direction, présidence, secrétariat, enseignants). Ainsi nous réglons certains différends entre les parties.
Lors des crises, nous sommes également le lien entre l'université et les étudiants. Par exemple, en décembre 2019, lors des grèves des cheminots, afin de garantir le respect de leurs droits et veiller à ce que chaque décision lors des différentes crises respectent leurs intérêts. Nous sommes formés à cela par la FAGE et la fédération nationale des associations représentatives des étudiants en sciences sociales (ARES) qui est notre fédération de filière, et nous formons à notre tour nos élus étudiants.
Lors de la continuité pédagogique suite au confinement, nous avons travaillé et discuté avec la direction afin d'obtenir des compromis, des solutions aux problèmes et avons également relayer les informations via des communiqués.
CYU : Comment ce projet a pu être possible et quel accompagnement l’association a-t-elle reçu ?
TP : Nous avons été contactés par la FAGE et accompagnés par les associations et fédérations d’Ile-de-France dans la rédaction du projet. Puis dans la mise en place, le budget prévisionnel, la recherche de fonds, la création des sondages, des dossiers d'inscriptions et des paniers, les plannings et la logistique, en soit le projet dans son intégralité, c'est une des membres de mon bureau, Paloma Chazal et moi-même qui avons organisé cela ensemble pendant un mois.
Nous avons aussi été accompagnés par CY Cergy Paris Université qui nous a soutenus financièrement par le bais de sa Fondation.
Mais aussi logistiquement, car l'université par le bais de la vie associative nous a donné accès à la Maison Des Etudiants (MDE) afin que nous l'utilisions comme salle de stockage et de distribution des paniers.
CYU : Quels étaient les partenaires du projet ?
TP : Nos partenaires étaient :
- CY Fondation à hauteur de 5786 € ;
- Le mécène Cap Enfants à hauteur de 2000 € ;
- Le CIJ de Cergy-Pontoise via l’association FIVE à hauteur de 4000 € ;
- Le centre Leclerc Osny via des réductions variant entre 15 % à 30 % du prix du panier.
CYU : Comment se déroulaient les distributions ?
TP : Je passais commande au centre Leclerc la semaine d'avant la distribution, puis le lundi matin à 9h, nous venions récupérer la commande. Ce sont avec les voitures des membres du bureau LED, bénévoles et staff LED que nous procédions à la récupération. Puis nous préparions de façon méthodique dans la MDE, les denrées afin de faciliter la distribution des paniers.
Nous envoyions un dossier d’inscription également la semaine d'avant, avec des créneaux horaires au choix entre 12h30 et 18h30. Puis un mail de confirmation était envoyé aux étudiants inscrits.
La remise des paniers se faisait sur simple présentation de la carte étudiante ou du certificat de scolarité, et la présence de l’étudiant sur la fiche d'inscription sur laquelle un membre LED émargeait pour chaque étudiant.
Les paniers changeaient toutes les semaines. Il y a eu des légumes et fruits, comme des carottes, des courgettes, des pommes de terre ou des tomates, des denrées comme le riz, les pâtes, du blé, du couscous, de la purée, des biscuits, céréales pour le petit déjeuner. Il y a eu aussi des conserves : haricots verts et beurres, petits pois, macédoine, lentilles, etc.
En ce qui concerne les produits d'hygiène, nous avons mis du shampoing, du gel douche, des brosses à dents, du dentifrice, du savon pour mains ou encore des serviettes hygiéniques car oui, les produits hygiéniques féminins sont aussi des produits de première nécessité !
Petit bilan chiffré de l’opération :
- 595 paniers distribués
- 5 distributions entre le 9 juin et le 6 juillet 2020
- Coût total de l'opération : 6643 €
CYU : Comment avez-vous vécu l’expérience ? Quelles ont été les difficultés rencontrées pendant puis post confinement, notamment les règles sanitaires strictes ?
Cette expérience a été très enrichissante et aussi émouvante. Toutes les distributions ont eu lieu dans la bonne humeur. Nous nous sommes donnés à 100 % pour ces étudiants tous les lundis afin de leur apporter l'aide qu'ils méritaient et dont ils avaient grandement besoin.
Appliquer les gestes barrières n’était pas très compliqué, cela n'a pas été un grand frein au projet. Il n'est pas difficile de porter un masque et de se laver les mains régulièrement. L'université avait mis en place un tracé au sol afin que les étudiants dans la file d'attente ait un repère de distanciation physique et un membre du bureau était en permanence dehors afin de veiller à ce respect tout en créant du lien social.
Un membre était également à la porte d'entrée, afin qu'ils rentrent dans la MDE chacun leur tour et qu'ils ressortent par une autre porte pour éviter le croisement.
La seule difficulté rencontrée a été lors de la première distribution, la totalité de la commande n'était pas arrivée car la centrale du centre Leclerc a depuis le confinement des soucis de livraison. N’étant pas de notre fait ou de notre ressort, nous avions dû décaler la distribution au lendemain.
CYU : Quel est votre parcours d’études et votre projet professionnel ?
TP : Je suis en troisième année d’Economie, Gestion et Finance, mention Gestion à CY Cergy Paris Université.
Présidente de l'association Les Eco-Droits (LED) depuis juin 2019, j'ai passé la main au mois de juin, mais j'ai été réélue dans le nouveau bureau en tant que responsable projet solidaire et AGORAé.
Une AGORAé est une épicerie sociale et solidaire, ce projet et ce label AGORAé à été créé par la FAGE. En effet nous comptons continuer les distributions à la rentrée pour 2 semaines et je serai en charge du projet.
Mon objectif principal pour cette nouvelle année au sein de l'association est la construction du projet AGORAé. J'ai depuis longtemps envie de monter cette épicerie sociale et avec la Covid-19, j'ai décidé qu'il était temps de s'y atteler. L'université me soutient dans ce projet. Ainsi en collaboration avec une salariée de la FAGE, je vais monter cette AGORAé.
Je suis aussi représentante des listes des élus étudiants en conseils centraux et j'aimerais également devenir élue étudiante en Conseil Institut Économie, Gestion et Finance.
A la rentrée 2021, je souhaite intégrer une école de commerce en master Brand Marketing et me spécialiser en événementiel, dans le but de devenir chef de projet événementiel.
CYU : Que vous apporte cet engagement ?
TP : Le plaisir d'aider son prochain, d'apporter un peu d'aide à ceux qui en ont besoin et par la même occasion de sensibiliser tous les étudiants sur la précarité étudiante. Cet engagement a permis à ma collègue Paloma et moi-même, de développer des compétences en terme de management, de communication, de gestion de projet, d’organisation logistique d’événements, de recherche de fonds et de gestion de trésorerie.
CYU : Un dernier mot sur cette belle action ?
TP : Les jeunes, qu'ils soient à la recherche d'un emploi, actifs ou étudiants sont frappés de plein de fouet par cette crise sans précédent, notamment sur le volet social et économique.
En effet, les conséquences du confinement sur les ressources financières des jeunes sont nombreuses et graves. Ce sont alors des milliers de jeunes qui ont dû se tourner vers les aides alimentaires mises en place par des associations comme la nôtre.
Alors quand on a les moyens et l'opportunité d'aider, il ne faut pas hésiter et foncer !