Inscrit en master sciences du management et métiers du sport à CY ILEPS, Yanis Tahraoui partage son temps entre études, entraînements et compétitions de taekwondo.
Âgé de 22 ans, Yanis a découvert le taekwondo à 5 ans et s’entraîne en haut niveau avec l’école de Taekwondo de Trappes (ETT SQY) depuis 2018. Alors âgé de 17 ans, cet étudiant de CY ILEPS s’était classé jusque-là au niveau régional et a très rapidement décroché la médaille d’argent au championnat de France Junior avec son club de Trappes. "Je suis passé senior dans la foulée, la transition n’a pas été facile mais on a, au fur et à mesure, enchaîné les compétitions à l’international", raconte Yanis actuellement inscrit en master sciences du management et métiers du sport. "J’ai figuré dans le top 100 mondial, puis dans le top 50 mondial. Puis, j’ai changé de catégorie donc il a fallu que je rentre de nouveau dans le top 100 mondial. J’ai décroché deux autres titres de vice-champion de France senior dans les moins de 80 kilos l’an dernier et le 17 février 2024 et j’ai également été vice-champion d’Europe universitaire en juillet 2023".
Top 100 mondial
Influencé dès son plus jeune âge par son père, lui-même taekwondoïste, Yanis a directement accroché avec ce sport fondé en Corée du Sud dans les années 1950 et présent aux jeux olympiques. Depuis ce jour, le Jocassien n’a jamais relâché ses efforts et son investissement dans cette passion qui fait partie intégrante de sa vie. "Je suis hyperactif et c’est une discipline qui me permet de canaliser mon énergie. J’aime ce côté où l’on peut se dépenser, se défouler, donner des coups tout cela dans le respect et l’amusement. C’est un art martial coréen qui a une partie technique ressemblant aux katas du karaté, cela s’appelle des poumsés au taekwondo et c’est le même principe. Moi, je suis plus axé combat, c’est cette forme qui est représenté aux jeux olympiques". Les combats de taekwondo se disputent en trois rounds de deux minutes lors desquels les pratiquants utilisent principalement les jambes et les bras avec une valorisation en fonction des techniques. "Le taekwondo inculque le respect de soi et des autres, les valeurs olympiques. Il faut être à la fois compétitif et humble. C’est un sport traditionnel qui a su évoluer et se moderniser avec les jeux olympiques et dans lequel les valeurs martiales sont bien présentes. Le but est avant tout d’apprendre la maîtrise de soi et de son corps" résume le champion qui vise aujourd’hui la qualification pour les championnats d’Europe en mai 2024 et pour lesquels il a été sélectionné en février 2024 pour disputer les combats avec l’équipe de France de l’Open de Belgique mais aussi l’Espagne. "Mon objectif est de participer aux compétitions olympiques par équipe".
Jusqu’à 24 heures d’entrainements hebdomadaires
Yanis a intégré l’université en septembre 2019 en licence STAPS à CY ILEPS et a poursuivi avec un master en sciences du management et métiers du sport avec une option Coventry pour maîtriser davantage l’anglais. En parallèle, il effectue entre 18 et 24 heures d’entrainements par semaine. Pour assurer ce train de vie et gérer son temps, l’étudiant suit une partie de ses cours à distance. "C’est une sacrée organisation et j’ai la chance de bénéficier de cet aménagement spécifique. Pour performer en taekwondo, la condition mentale est primordiale, on doit s’isoler et se tenir à une hygiène de vie et à un régime alimentaire stricts pour rester dans notre catégorie de poids. C’est un investissement personnel et des sacrifices", confie Yanis. Pour les JOP Paris 2024, Yanis va suivre Cyrian Ravet, Théo Lucien et Souleyman Alaphilippe, Magda Wiet-Hénin, Althéa Laurin et Solène Avoulète. "Ils ont chacun leur style et j’espère que la compétition va se passer au mieux pour eux".